Histoire vrai
Un jeune homme perdu a entendu parler, il a écouté. Ca l’a intéressé. Tellement. Les reportages à la télévision. « La légion, c’est fait pour les dures, il faut être courageux, il y a un esprit d’équipe comme nulle part !! » qu’ils disent tous. Seulement qu’on est un jeune homme perdu on y croit. Et on y rêve au bel uniforme, à la fierté. On y rêve tellement qu’on se dit par un coup de tête que l’on va tous lâcher. Et on va devenir légionnaire. On s’entraine dure, on veut faire parti des meilleurs.
Ce jeune homme est parti, au moi que nous appelons Septembre. Le 15 il a franchi la ligne. Le portail qui vous coupe du monde extérieur, plus aucune communication externe. Pourquoi ? Ce n’est sans doute pas pour le rendre plus humain de ce qu’il n’est déjà.
Les épreuves ont commencé. La sélection se fait. Drôle de casting pour une drôle de mission. Seulement, le fait d’être coupé du monde commence à se faire ressentir. Surtout quant on est dans un sac de couchage, a la belle étoile, dans le froid. Il faudrait appeler, donner de ces nouvelles. Les premières étapes réussies, la fierté se fait ressentir. Première fraude, un coup de téléphone.
Novembre, le jeune homme n’est plus un jeune homme. Il est un légionnaire depuis une semaine. Oui, mais ca ne va pas, il appel sa famille. « Je ne vais peut être pas continuer… ». Mais que se passe t-il ? Qu’est-ce qui lui prend ?
Alors il raconte, il raconte ce qu’il peut en peu de temps.
Ce n’est pas comme il l’avait imaginé. Ce n’est pas comme les reportages à la télévision, non ce n’est pas ca. Ici les nouveaux légionnaires sortent en groupe pour voler dans des magasins, alors on se retrouve a 3 heures du mat’ a poil, dehors en guise de punition. Il n’y a pas de justice, pas de procès. Les coupables se retrouvent au milieu des innocents, dans la cours, a se regarder le nombril, ou a se le cacher pour ceux qui se sentent le plus humilier. Le but est-il de faire naitre une rage chez les innocents pour qu’ils deviennent à leurs tours coupables ?
L’ambiance est mauvaise, tous les jours les nouveaux légionnaires se frappent au sang. Le supérieur raconte même qu’un légionnaire s’est fait poignardé par son camarade. En ayant regardé les reportages télévisés sur la légion, je ne peux que penser qu’il avait sans doute trop de courage ou trop l’esprit d’équipe ou bien était-il fou ? On lui a tellement bourré le crane. Non il n’est pas devenu fou. Il a appris à ne donner aucune importance à la vie.
« Vous êtes de la chaire à canon ! » qu’il a dit le supérieur. Ah ca, quand c’est le supérieur qui le dit ca fait un drôle d’effet. On n’y croyait pas trop jusque là.
La chaire à canon votre corps ne prend de l’importance que lorsqu’il arrête les balles.
